L'atelier de céramique Pascaline Bostyn, une ode au made in France
Pascaline bostyn
Pour Pascaline, céramiste, il a semblé évident depuis sa plus tendre enfance que créer serait le moteur de sa vie.
Lorsque dès l’âge de 4 ans, crayons en mains, elle jugeait utile de re-décorer le papier peint fraîchement posé de la cage d’escalier de sa maison d’enfance de haut en bas!
Après des études de stylisme de mode et sans repos à la recherche “du” médium pour expérimenter la créativité, Pascaline poursuit une formation de peintre en décor aux Arts et Métiers (sans doute l’émergence de l’expérience de ses 4 ans !) pour terminer aux Beaux Arts de Boitsfort.
Mais sa vie prend un tournant déterminant lorsque Pascaline quitte sa “terre natale”, la Belgique, pour s’installer à Lyon.
Trois mois plus tard, lors d’une (longue?) soirée d’hiver, elle se sent poussée à s’inscrire à une initiation de tournage de deux heures dans un atelier de céramique.
Six élèves devaient se partager deux tours… Pourtant, ces 30 petites minutes de pratique lors desquelles Pascaline s’est sentie littéralement happée, suffirent à changer le cours de sa vie professionnelle.
Tournant en rond tel un lion en cage, deux jours plus tard elle acquiert un tour, de l’argile à travailler, vide le salon de tous ses meubles et y installe son premier “atelier”.
”Ce soir-là j’ai perdu mon libre arbitre, c’est l’argile qui a épousé mes mains, et non le contraire aime-t-elle répéter”.
Autodidacte, Pascaline a appri à tourner en observant des heures et des mois durant un potier japonais tourner à « la motte » . Ce qui a sans doute contribué à influencer son travail céramique par la philosophie du Wabi Sabi. Ce concept esthétique et spirituel célèbre l’imperfection, la simplicité et la fragilité des choses.
Après une formation professionnelle en tournage à M.C, Lyon avec Marion Charreyre, elle a également suivi une formation en émaux de cendres auprès de Patrick Buté et une formation en chimie des émaux avec Joëlle Swanet. Ce n’est pas une fin, c’est le début, une continuité, puisque Pascaline n’a de cesse d’apprendre. La relation entre l’Homme et la terre est intrinsèque à chacun de nous et nous sommes profondément liés à elle, c’est dans notre ADN.
Pascaline aime le calme du travail solitaire de l’artisan. Elle fait l’éloge de la lenteur, toujours en quête de re-simplification des volumes et des lignes. Elle aime réenchanter le quotidien des clients en façonnant des pièces le plus souvent utilitaires. On ne touche pas de la même manière une pièce fait main avec patience et passion comme on toucherait une pièce fabriquée industriellement.